Vous êtes ici : Accueil > Québec > Découverte de la cannerberge
Publié : 4 octobre 2011

Découverte de la cannerberge

Ce printemps, j’avais essayé de semer des graines de canneberge. Cela avait été un échec.

Nous connaissions donc les canneberges en France mais nous ne savions pas comment elles étaient cultivées.

Je savais que l’Amérique du Nord en était le principal producteur mais je n’avais aucune idée des contraintes de cette culture.

Nous sommes donc allés visiter le Centre d’Interprétation de la Canneberge..

Il pleuvait, il faisait froid, il y avait du vent mais cela a été très intéressant.

Les canneberges ont besoin d’un sol pauvre, humide et acide. Les tourbières sont donc indiquées pour recevoir cette culture.

A la manière des marais salants de Guérande, l’homme travaille avec l’eau et il va devoir façonner son champ pour l’adapter à la culture.

Il faut d’abord construire de grands bassins qui ressemblent à des rizières. La culture et surtout la récolte nécessite de devoir inonder fréquemment les champs.

Les canneberges poussent au raz du sol comme nos myrtilles. Elles étaient d’ailleurs ramassées avec des peignes similaires aux nôtres. De nos jours, pour mécaniser au maximum la culture, les agriculteurs profitent d’une particularité des fruits. Ils possèdent des poches d’air qui entourent les graines, les fruits flottent donc dans l’eau.

Pour récolter, il faut inonder le champs et les plantes.

JPEG - 50.8 ko

On passe alors une machine qui secoue les pieds et arrache les fruits.

JPEG - 64 ko

Comme les fruits flottent, ils remontent à la surface.

JPEG - 49.7 ko
JPEG - 57.1 ko
JPEG - 111.4 ko
JPEG - 41.1 ko

Le vent (ou les hommes) rassemble alors les fruits à l’extrémité du champ où ils sont alors rassemblés à l’aide de grands filets.

JPEG - 61.3 ko

Une pompe les aspire alors, et après un triage sommaire, les dépose dans de gros camions.

JPEG - 43.5 ko

Les fruits sont alors amenés à l’usine qui les nettoie et les expédie jusqu’aux utilisateurs.

JPEG - 68.6 ko
JPEG - 74.2 ko

A la fin de la récolte du champ, il est vidée, l’eau est récupérée dans un canal et elle est réutilisée pour inonder un autre champ un peu plus bas.

A la fin, elle est utilisée une dernière fois pour inonder les champs en plein hiver.
Pour faire une patinoire ?

Pas du tout !

Explications :
Les pieds de canneberge ne résistent pas au froid. Au moment des premiers froids importants, l’agriculteur inonde ses champs. Une couche de glace de forme à la surface des bassins. Quand cette couche atteint 5 cm, l’eau est vidée, les pieds se retrouvent donc au sec sous une couche de glace. Ils peuvent alors passer l’hiver à l’abri des grands froids.

Au retour au centre, les enfants ont même réussi à se faire prendre en photo devant le bus scolaire qui nous avait emmenés jusqu’au champs.

JPEG - 53.8 ko

Nous sommes rentrés enchantés de cette visite qui était très bien organisée. Tout est prévu pour que les visites apportent les infos nécessaires à la compréhension de cette culture typique du nord-est de l’Amérique.

1 Message

  • Découverte de la cannerberge

    Janvier 2012, par corinne74

    Très instructif ! On en apprend des choses sur ton site. Et cela donne envie de visiter le Québec !
    Verrons-nous de nouvelles cultures outre-Atlantique sur les terres de Haute-Savoie ? Et de nouvelles constructions aussi ?
    A suivre......