Travail Manuel et autres histoires de famille ...

A l’heure où en France, on annonce des évaluations en grande section (5ans), je peux constater ici quelques différences d’implication des gouvernements dans l’éducation des jeunes.

Au Québec, la scolarité commence généralement à l’âge de 5 ans, rarement à 4 ans ce qui donne peu de temps aux enseignants de la maternelle pour rendre les enfants "élèves" et à les préparer à la lecture.

En revanche, un repérage important est fait pour les enfants qui montrent quelques difficultés (je n’ose dire "à risque" ...) si bien que les prises en charge commencent aussitôt.

En arrivant en première année, certains élèves sont déjà repérés et pris en charge. Certains sont "reconnus" pour leurs problèmes et "comptent" double ou triple dans l’effectif plafonné des classes. Par exemple si dans une école le maximum admis dans une classe de première année est 20 (comme c’est le cas dans mon école) et qu’un élève compte double, l’effectif tombe à 19. Chaque école ayant une côte définie par des critères sociaux de la population, qui permet d’avoir un nombre maxi d’élèves dans chaque classe.

De plus, les écoles québécoises regorgent de personnel spécialisé : orthopédagogues, psychologues, TES (EVS avec un diplôme et un statut et même un salaire décent dis donc !), travailleuse sociale, infirmière. Le genre de personnes en voie de disparition en France.

On peut même envoyer un enfant à gros troubles de comportement dans une classe "répit" où ce dernier doit améliorer son comportement selon un contrat, tout en travaillant les mêmes choses que ses camarades restés en classe.

Bref, tout ici donne l’impression que les moyens financiers sont mis afin d’aider les élèves en difficulté.

C’est sur que ça coûte moins cher en France de faire une belle évaluation qui permettra de dire dès 5 ans qui ne saura pas lire en 6ème et de surtout ne rien faire pour conjurer le sort ! A pardon, j’oubliais le soutien du soir, ah, ah, ah ! On est sauvé !