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Publié : 19 juin 2012

Gazon maudit ou maudit gazon ?

Dans le coin c’est un sport local, voir national. C’est peut être même une activité internationale, une compétition avec les grands voisins à la bannière étoilée.

Qui aura donc le plus beau gazon ?

Sous les yeux critiques de tes voisins, il faut que la pelouse devant chez toi soit impeccable.
Celui qui souhaiterait ne pas passer son temps à essayer de contenir les herbes sauvages (pissenlits, petites fleurs) fait figure d’intrus dans les rues. Attention, il y a même un règlement municipal qui interdit d’avoir de l’herbe de plus de 15 cm de haut dans ton jardin. On ne sait jamais, ce n’est peut être pas sécuritaire, des animaux sauvages pourraient s’y abriter !

Certains font dans le soft :

Face à l’armada disponible, leurs chances sont très minces.

Dans ce sport, celui qui aime les fleurs dans le gazon est condamné aux dernières places du classement car, malheureusement, il n’y a qu’une seule catégorie : le no-limit. Dans ce groupe, tous les coups sont permis, on ne recule devant rien pour avoir une pelouse plus belle que celles des voisins.

Face à l’arme ultime :


Rien ne résiste, ton gazon sera vert et beau (plus que ton voisin en fait). Vous remarquerez, que pour justifier l’épandage d’un produit toxique, on annonce que : " La pelouse, c’est un choix pour l’environnement !".

Aujourd’hui, j’ai même vu une pelouse où un pesticide avait été utilisé : le Dicamba.

Pour ceux que cela intéresse, c’est un pesticide organochloré dans la durée de vie, comme celle des produits de la même famille, est de plusieurs années.
Dans cette famille des organochlorés, on retrouve des noms connus : le DDT, le 2-4 D, l’agent Orange, quasiment tous sont suspectés de causer des cancers et autres maladies.

Heureusement,Malheureusement, l’industrie chimique montre parfois son vrai visage :

Le jardinier employé par une quarantaine de personne dans la ville aurait été victime d’un acte de sabotage, ses concurrents auraient versé du désherbant dans sa cuve.

Cette explication est certainement plus facile à donner que celle-ci : "J’ai utilisé du désherbant chez un client et j’ai mal rincé ma cuve !".
En plus, il fait un vrai travail de cochon : il n’a même pas été capable de désherber uniformément !

Pour réparer, l’erreur, cela se passe comme à Tchernobyl. On racle le sol pour supprimer le sol pollué, détruit par les produits chimiques.
On déroule ensuite un tapis vert pour cacher la misère.

A ce rythme, je ne comprends pas pourquoi ils ne déroulent pas du gazon en plastique. Cela serait plus simple, plus rapide et il n’y aurait plus besoin d’utiliser de produits toxiques.