Travail Manuel et autres histoires de famille ...

Nous sommes partis tôt de la cabane en espérant avoir une neige la moins mauvaise possible dans la descente du Col Durand jusqu’à Zermatt.

La descente jusqu’au Glacier Durand et sa remontée jusqu’au pied du col du même nom se sont faites sans problème.

Nous avons sorti la corde pour sécuriser la montée des derniers mètres du Col Durand (3443 m). Sur ce passage, les crampons en acier étaient bien appréciables !

Un fois au col, le Cervin apparaissait énorme, majestueux, coiffé d’un beau nuage lenticulaire.

Nous avons décidé de monter au sommet du Mont Durand (3713 m) pour descendre la partie supérieure du Hormannglettscher. Nous y avons vite renoncé car cette face n’était pas du tout tracée et sa situation assez ombragée n’a pas calmé nos craintes d’une avalanches.

Pour monter au sommet du Durand, nous avons galéré dans une partie mixte pour prendre pied sur l’arête alors qu’à la descente nous avons trouvé un passage par le versant nord-est qui était bien plus tranquille.

La descente jusqu’au point 3150m du Hormanngletescher s’est faite sans problème, en rive droite avec une bonne neige, mais ensuite ce fut la catastrophe ! Abritée du vent, la neige de la partie inférieure du glacier était déjà plus que transformée !

Nous avons quand même réussi à passer le passage délicat du bas du glacier dans des conditions de sécurité correctes.
Le raid touchait à fin mais il nous restait le plus pénible : les longs plats du bas de la vallée du Zmuttglettscher et la descente jusqu’à Zermatt.

L’énorme moraine fut longée à son sommet car l’absence de neige sur son flanc nous empêchait de la descendre.

Après une petite remontée, nous avons rejoint les pistes de Zermatt et comme il y avait encore assez de neige, nous sommes descendus à skis jusqu’à Zermatt.

Nous avons vraiment skié jusqu’au bout ! Plus loin c’était la route goudronnée !

Après une bière bien méritée, nous avons pris le train pour rejoindre Saint Nicklaus et notre voiture.