Depuis plusieurs années, on enviait les chanceux qui possédaient un chalet d’alpage.
Des amis nous en ont prêtés, d’autres nous ont invités ... On voulait le nôtre.
Peu étaient à vendre, tous ceux qui l’étaient étaient trop chers ... On désespérait d’arriver à trouver la perle rare. Jusqu’à cet été où un ami est passé nous voir pour nous proposer d’aller en visiter un.
Après la première visite, tout s’est enchainé, visites chez la propriétaire, notaire, compromis de vente ...
Comme le bien est situé en montagne, les agriculteurs pouvaient préempter le terrain. Il a donc fallu demander à la SAFER son accord.
Et voila, aujourd’hui, nous avons signé la vente définitive chez notre notaire.
La rénovation peut commencer ! Au travail.
En prévision de l’aménagement de l’étage, il nous faut un local de rangement pour l’ensemble du matériel que nous avons là haut.
Nous avons entamé la construction d’un petit mazot de rangement. Il n’aura pas l’aspect prévu initialement mais il n’y a pas eu moyen de négocier avec la commission d’urbanisme. Il aura donc plus l’aspect d’un grangeon que d’un mazot traditionnel. C’est dommage, nous étions prêt à monter un chalet à queue d’aronde ou en poteau poutre comme cela se faisait localement. Refus en bloc, (...)
Dans la partie en bois du rez de chaussée, les écureuils pouvaient passer les pattes par les fentes du bardage, cela chatouillait un peu et en avait un peu de mal à chauffer la salle à manger en hiver !
On a isolé cette partie et on en a profité pour refaire le bardage extérieur.
Sans le bardage extérieur qui était vermoulu :
Une porte supplémentaire dans la cuisine ?
Non ! Juste un vilain placard que l’on supprime.
Injection d’insecticide dans les poutres et le bardage intérieur :
On (...)
Le comité des fêtes de Mieussy possède une petite table :
Cela m’a donné une idée pour utiliser un des chablis invendables que nous avions sur la parcelle. Pour cela, il a fallu le couper en 2 à la tronçonneuse pour faire le plateau et les bancs. Ensuite, on a invité des copains pour transporter les morceaux.
Et ce printemps, je me suis lancé dans l’assemblage.
C’est chose faite, on peut faire de grandes tablées au chalet (...)
Dans les deux pièces du rez de chaussée, les trois fenêtres sont vraiment de surface réduite. Maintenant que les murs sont isolés, on ne pouvait conserver les vieilles fenêtres en simple vitrage.
Dès que le chauffage aurait été en route, les vitres auraient été des véritables sources de condensation.
Placer des fenêtres standard aurait mangé beaucoup trop de surface et donc de lumière. Il n’y avait qu’une seule solution : tailler des fenêtres adaptées aux ouvertures en pierre de taille pour que la surface (...)
Pour éclairer le chalet, un bucheron est passé avec du petit matériel !
L’abatteuse :
Le porteur forestier :
Le broyeur :
Les voisins du dessus en ont profité pour faire aussi couper leurs parcelles.
Vu du ciel avant / après :
L’ensemble de la coupe :
La parcelle du chalet :
Les pieds sur terre :
Taillage à la tronçonneuse d’un bout de tronc pour l’escalier de la cuisine.
On va pouvoir faire de grandes tablées devant ce chalet !
Pour cela, il a fallu déplacer beaucoup de terre :
Avant :
Après :
Pendant qu’à l’ouest, je déplaçais la terre, Caroline transportait des pierres pour créer un escalier pour monter au pont levis de l’étage.
L’accès nord est refait ainsi que la montée au pont :
Après la cuisine, on a choisi de s’attaquer au plancher et aux murs de la grande salle. Au milieu de cette salle, il y a une marche et on ne savait pas ce que l’on allait trouver en dessous.
Horreur ! Il y a un sol en pierres qui devait dater de l’époque où il y avait l’écurie à cet emplacement :
Que faire ? Refaire le plancher avec la marche au milieu ? Tout mettre au même niveau et faire une marche juste après la porte ? Tenter d’enlever le sol en pierre pour éviter les marches ?
C’est ce que (...)
Au programme de ce mois de juillet 2018, la rénovation de la cuisine pour refaire plancher qui tombe en morceaux et isoler les murs.
Pour arracher le vieux plancher, la tronçonneuse a été bien utilisée car rien n’était récupérable.
Ensuite, avant de doubler le mur en Siporex, il a fallu piquer tous les joints en terre et les regarnir au mortier.
Pour supporter le futur escalier et agrandir l’endroit où le poêle sera installé, une petite chape en béton a été coulée :
Le mur de la cuisine a (...)
Il y a quelques années, il avait fallu refaire les joints de la vieille maison de famille située dans le Périgord :
On avait utilisé une machine louée chez Kiloutou et j’avais découvert un peu pus tard une sorte de machine à joint : le Combi Crépit Joint
Quand il a été question de jointoyer les murs du chalet, j’ai de suite pensé à cette machine.
Avant :
Il y a tellement de trous que les souris peuvent entrer en traversant les murs ! Toute la famille a été mise à contribution sur ce (...)
La porte située au nord était très abimée. Les poteaux qui la soutenaient étaient pourris.
En démontant le bardage on s’est aperçu que l’angle avait déjà été rénové. La sablière avait été coupée, un poteau avait été remplacé. Cet angle du chalet est l’angle nord-est, c’est celui qui est le plus humide, c’est logiquement celui qui a pourri en premier.
Avec l’aide de Pascal, on a entrepris le remplacement des poteaux et la construction d’une nouvelle belle porte bien (...)
A part les trous qu’il y a de partout, il est possible maintenant de chauffer le chalet.
Un beau poêle a été trouvé sur le Bon Coin et un gros conduit isolé a été installé. Il a fallu pour cela percer le toit, placer un chevêtre pour supporter le conduit et le faire descendre dans la cuisine.
Il reste encore à placer un chevêtre au passage du planche pour installer plus tard un escalier pour accéder à (...)
Côté est, le chalet reposait sur un petit mur qui était bien abimé par endroit. Il a donc été décidé de le refaire en creusant une semelle de fondation en béton.
Dans un angle, une pierre gênait pour le passage du drain, il a fallu la faire exploser :
Voici un coffrage qui ne restera pas dans les annales de la maçonnerie :
Après un après-midi en famille, voici le résultat final après 1 m3 de béton (...)
Les murs en pierres étaient bardés par de vieilles planches pas très belles et sans intérêt. Il a donc été décidé de le supprimer pour le remplacer plus tard par un doublage isolant qui sera très certainement en Siporex.
A grands coups de pieds de biche, toute la famille a participé à son arrachage. Entre le mur et la bardage, il y avait une isolation d’époque : journaux froissés, paille, pomme de pin, vieux sac de jute l’ensemble parfumé à la crotte et à l’urine de souris.
Comme (...)
Il y avait déjà la source située sous le chalet et qui a un débit très faible. Il y a maintenant une autre source aux Rêves. Par chance, elle est située plus haut que le chalet et à moins de 150 m. Il pourra donc y avoir de l’eau pour les travaux. Par contre, elle est située sur une parcelle appartenant à un autre propriétaire qui accepté de bon coeur que nous l’utilisions.
C’est en courant dans les bois que je l’ai trouvée ce printemps, au creux d’un talweg, le sol était d’une couleur plus foncée (...)
Mauvaises surprises en arrivant au chalet hier. Cela sentait le gaz oil autour de la brouette à moteur.
En regardant de plus près, la durit de carburant est coupée, enfin percée, plutôt grignotée. Les souris l’ont mangée.
En entrant dans le chalet, cela sentait l’essence. Grosse auréole sous le groupe électrogène tout neuf. Même constat : durit d’essence coupée et câble de bougie grignoté.
Autour de la débroussailleuse, même chose, durit percée. Pour la tronçonneuse, c’est la poire d’amorçage qui a été (...)
Les cheneaux du chalet devaient être à l’origine des troncs d’arbre coupés en deux et évidés au centre. Ils n’existent plus, ils ont du pourrir depuis le temps.
L’hiver, il fallait descendre les cheneaux pour ne pas que la neige les arrachent en glissant sur le toit durant l’hiver.
Les brides devaient donc pouvoir permettre de glisser le cheneau à l’intérieur au printemps et l’enlever avant l’hiver. Elles étaient réalisées en fer forgé. En voici une qui a survécu au temps :
Pour remettre un (...)
Un chalet sans eau ??? Etonnant.
Nous sommes donc partis à la recherche des zones humides aux alentours.
Au bord du chemin d’accès, il y a une zone qui était humide même cet été.
Au début de l’hiver, il y a eu un gros redoux et la neige a fondue rapidement, durant quelques jours, une résurgence sortait un peu au dessus de la zone humide.
Nos recherches se sont donc orientées vers cette zone humide.
Samedi, en creusant, on a trouvé un tuyau en métal d’où gouttait un peu d’eau. Aujourd’hui, nous y (...)
Traces d’un passé qui semble lointain mais où l’on écrivait déjà sur les murs pour laisser une trace de son passage.
Qui était ce Georges Simond passé par là le 31 juillet 1919 ?
Marie Simond qui était au chalet du 31 aout au 4 septembre 1917 a-t-elle revu son mari qui était à Saint Quentin au plein milieu des combats ?
En 1919, au lendemain de la Grande Guerre, malgré l’hécatombe causée par les 5 années de conflit, l’alpage des Rêves était encore entretenu et sa vocation agricole subsistait. (...)
Un premier gros achat pour monter les matériaux au chalet :
L’engin est presque aussi vieux que moi, il date de 1978.
Poids à vide : 1900kg
Poids total : 4900 kg
Vitesse max : 25 km/h On ne risquera pas les excès de vitesse au moins !
Comme il n’avait jamais été homologué en France et qu’il a plus de 30 ans, on est en train de demander une carte grise "collection’.
L’attestation de la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Epoque) permet de se dispenser d’un passage aux Mines. Le dossier (...)
Le mur ouest est en mauvais état, il a du ventre et on ne sait pas depuis combien de temps c’est comme cela.
Il a donc fallu l’étayer avant l’hiver au cas où il lui prendrait l’envie de verser.
Le premier achat du chalet a donc été quelques étais qu’il a fallu monter dans la neige avec l’aide des enfants.
Une belle poutre, un petit trou pour caler le pied de l’étai et on le met en place (...)
Un peu de lecture trouvée sur internet :
Cela sera certainement utile pour plus tard.
Le site internet est très instructif, espérons que le livre le soit autant.
http://www.reve-de-pierre.fr/
Travaux d’intérêt général : jointoiement des murs en pierre : un chantier dans la maison de vacances.
En montant au chalet avec le transporter, j’ai fait de la salade. Une salade assez indigeste car c’était les satellites et les planétaires du différentiel arrière qui ont été broyés.
Le transporter est donc inutilisable pour l’instant en attendant des hypothétiques pièces détachées.
La gravière de Samoëns m’a proposé d’effectuer des voyages avec un Unimog. Le jeune chauffeur était confiant dans les capacités de sa machine !
Mercredi, il est donc monté avec 4 tonnes de mélange pour béton.
Il n’a (...)
A l’origine, 4 chalets étaient bâtis sur l’alpage des Rêves à Samoëns. De ces 4 chalets, il n’en reste plus qu’un encore debout. Des 3 autres, il ne reste plus que quelques pierres d’angles.
Sur la carte actuelle, il y a encore illusion :
En réalité, l’abandon de l’alpage des Rêves s’est étalé sur presque cent ans.
1952 : Les 4 chalets sont encore debout. L’alpage est encore exploité bien que la parcelle du milieu semble en train de se boiser. La dernière révision du cadastre de Samoëns date de 1952 et (...)
En arrachant le bardage intérieur qui recouvrait les murs en pierres, on a trouvé une inscription gravée sur l’enduit :
Nous avons douté de suite de cette inscription mais quel intérêt il y aurait-il eu à tricher sur une date ?
En consultant les archives de la Haute Savoie, on peut trouver le cadastre de 1921, le chalet est bien présent sur la parcelle :
Mais on peut aussi trouver un petit trésor : la mappe Sarde. Entre 1728 et1738, les rois de Savoie avaient fait dessiner un cadastre de (...)
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Dernière mise à jour : lundi 25 janvier 2021