Cette rubrique retrace la construction de notre four à pain en terre crue.
L’idée a germée durant notre séjour au Québec durant l’année scolaire 2011/2012. Au cours de cette année, nous avons pu voir quelques vieux fours centenaires : bien protégée de la pluie par un toit, la terre crue résiste donc bien, même dans un climat rigoureux comme au Québec.
J’espère que nous arriverons à mener cette construction originale à son terme.
Vie d’un levain de pain.
Ca y est, le dernier tavaillon a été posé. La toiture est donc terminée, voici les images :
A notre grand regret, les tavaillons viennent du Canada, ce n’est pas très écologiquement correcte cela !
Bon, on peut l’accepter, c’est un four québécois, alors c’est normal que les tavaillons viennent de là bas !
Voici, au fur et à mesure des achats, la liste des fournitures nécessaires à la construction de notre four à pain en terre :
Le soubassement : Désignation quantité prix TTC Chainage pour fondations : 35*15* 6ml 2 86 Acier tor 10 mm 7 30 Acier tor 8mm 7 21 Mélange à béton 0/22 3m3 276 Sable à maçonner 1m3 92 Traverse chêne 250*10*20 2 74 Bloc creux 40 45 Divers 18 Ciment 32.5 25kg 28 155 livraison 110 colle siporex 2 23 Siporex 82.68 Chaux NHL 25kg 12.40 Briques Léopard 140 (...)
Charpente terminée !
Les chevrons sont espacés de 20 cm. Il ne me reste plus qu’à payer la couverture !
Le temps que nous gagnions au Loto, une bâche servira de couverture.
C’est quand même plaisant de travailler face au Criou :
Ca y est, le béton, c’est fini !
Il a fallu faire un peu de mortier pour enduite le soubassement.
Une première couche de d’accroche en ciment, un corps d’enduit encore au ciment :
La couche de finition est réalisée à la chaux NHL :
Et comme il restait un peu de vermiculite, j’ai passé une dernière couche de vermiculite/chaux sur le dôme :
Prochaine étape, la charpente et la (...)
On recommence ! Cette fois, ce sera un isolant non combustible qui sera en contact avec la voute.
Pour le torchis, la modernité est passée par là :
Le mélange est de bien meilleur qualité qu’à la main.
15 cm de Vermiculite, ce devrait faire l’affaire :
Petit à petit, l’isolation monte :
On chauffe à nouveau :
Et on enfourne :
Samedi, après la cuisson de nos premiers pains, j’ai remis du bois pour continuer la chauffe et le séchage du torchis.
Je peux vous dire qu’il était bien sec le torchis, un peu trop même !
Il a même brûlé tellement qu’il était sec. Je n’avais pas dû mettre assez d’argile dans le mélange, en plus comme le crépis n’était pas fait, il y avait trop d’air.
A refaire donc mais autrement (...)
L’isolation n’arrive pas à sécher avec ce temps de chien ! Tant pis ! Le four est chaud, on cuira le pain aujourd’hui sous la neige qui s’obstine à tomber le 25 mai.
Après avoir enlevé les braises et la cendre, la voute et la sole apparaissent bien propres. Les dépôts de suie ont brulé sur la voute, elle est bien blanche.
Pour tester la température, une feuille de papier est glissée dans le four, si elle prend feu, c’est qu’il est trop chaud. il n’y a plus qu’à attendre un peu.
Après un bon (...)
Vu le temps de ce mois de mai, il va falloir faire quelques feux pour accélérer le séchage du torchis : il commence à moisir !
De l’eau apparait sur la voute intérieure.
Après plusieurs petits feux, aujourd’hui la voute commence à blanchir et le torchis sèche un peu.
25 cm de torchis, cela va en faire du foin ! Heureusement, les vaches de Bernard sont assez difficiles et le refus de foin est de qualité.
Initialement, je voulais coller des morceaux de Siporex sur la voute avant de placer mon isolation en torchis en surface. Après recherche, j’ai découvert que le coefficient d’isolation du Siporex est quasiment identique à celui du torchis léger. Cela sera donc tout en torchis de foin/argile.
2 remorques complètes et il en manquera à la fin :
8 sacs d’argile (...)
Après quelques jours de soleil, la voute a bien durci. C’est le moment de d’enlever le sable pour accélérer le séchage.
Le coffrage apparait :
Je pensais que cela être difficile de tout sortir mais je ne m’attendais pas à ce que cela le soit autant. Je n’aurais pas dû mettre autant de clous, il y en avait 2 de trop !
La voute apparait enfin au fond :
Je galère encore un peu et d’un coup, tout tombe. Ouf !
Pour tiédir l’ambiance intérieure, (...)
C’est parti ! Aujourd’hui, on monte la voute.
Du papier journal enduit de colle à papier peint est placé sur la voute en sable. cela facilitera le démoulage du sable.
Après séchage sur le poêle, certains des essais d’hier se sont fendus. Celui qui semble avoir le mieux résisté et le bloc réalisé avec 1 volume d’argile pour 1 volume de sable, ce sera donc cette proportion que j’utiliserai.
Pour le mélange, je prends un sac de 20l d’argile jaune de chez Alliance4 et j’ajoute 20l de sable. Pour favoriser (...)
La porte a été mise en place.
Pour respecter le rapport entre la hauteur de porte et la hauteur de la voute, il a fallu réduire la hauteur de la porte. Je ne souhaitais pas découper l’arche en métal, j’ai alors rempli la porte avec des briques.
L’arrière de la porte se raccordera avec la voute en terre.
Le support de l’axe qui permettra de respecter le profil de la voute. La tige métallique est placée au centre de la sole.
C’est une voute en ellipse de 36 cm de hauteur. Le profil est (...)
Aujourd’hui, nous avons réalisé la sole du four.
Le niveau a été compensé avec un lit de sable. Une couche de cendre a été posée dessus.
Les briques, sont des briques non réfractaires de 21*11*6. Elles ont été posées en diagonale pour éviter de taper la sole avec la pelle au moment de l’enfournement des pains. Cela a nécessité un peu de coupe mais le résultat est joli.
Elles ne sont pas scellées, elles pourront facilement être changées s’il elles cassent.
Les briques (...)
Le traçage de la sole a commencé.
Elle fera donc 1m de diamètre. Au début elle devait mesurer seulement 90cm, mais comme j’avais de la place sur la dalle, j’ai fait un peu plus grand.
La porte :
Elle est belle Gérard ta porte, merci !
Le traçage de la sole :
Les briques ont été coupées en deux pour obtenir la bonne épaisseur des murs. 11cm, c’est suffisant, si on met plus épais, il faut plus de bois et plus de temps pour chauffer l’ensemble.
La première rangée de brique a été collée au (...)
Le beau temps est enfin de retour en Haute-Savoie et les travaux reprennent.
Pour garder le plus possible la chaleur dans l’enceinte du four, l’isolation de la sole doit être soignée. Comme l’ensemble du poids repose sur cette isolation, il faut un matériaux résistant.
Le béton cellulaire est donc tout indiqué pour cet usage. Deux couches ont donc été placées, la première mesure 7 cm d’épaisseur et la seconde 5 (...)
Dans la maison familiale de vacances, il y a un four à pain dans la cave. Il ne date pas de la construction de la maison car le grand père de Caroline l’a fait construire vers 1980.
Il est énorme : c’est presque un four de boulanger et on pourrait y faire cuire un grand garçon ! La preuve en image :
Outre l’amusement du garçon en question, il y avait un but : mesurer les dimensions intérieures du four.
Diamètre : 145 cm
Hauteur de porte : 40 cm
Hauteur de voute : 58 cm
Le rapport (...)
Comment placer le coffrage pour pouvoir vibrer l’ensemble sans tout recevoir sur les pieds ? Quelle épaisseur de béton ? Quel diamètre de ferraille ? Où placer les ferrailles ? Cela va-t-il être assez résistant avec le poids du four ? Après avoir répondu à presque toutes ces questions, on a démarré la bétonnière !
Pour la résistance du linteau qui devait initialement avoir une portée de 1.60m, j’ai décidé de placer un poteau au milieu ; Problème n° 1 réglé !
Pour compenser l’absence d’étais de maçon pour (...)
C’était la première fois que je montais des agglos et je suis convaincu que nous avons bien de faire réaliser la maçonnerie de la maison !
Pour solidariser les murs et les fondations, j’ai percé 2 fois 4 trous de diamètre 10 mm sur 120 mm de long. J’ai ensuite collé 4 fers à bétons de 8mm dans chaque extrémité du U, et pour finir, j’ai ensuite le reste du mur.
Comme il me restait du mortier, j’ai souhaité remplir de béton les 2 poteaux. Après avoir rajouté du ciment et du gravier à mon mortier, j’ai versé (...)
Le soleil est au rendez-vous. Le gravier, le sable et le ciment ont été livrés vendredi. La bétonnière a été récupérée chez Emeric et Géraldine. Tout est prêt !
9 h 00 : début du travail, première bétonnière.
Le béton est dosé à 300 kg par m3 cela fait donc 25 kg de ciment, 90 l de graviers/sable et 13 l d’eau par chargement.
11h30 : fin du travail. 16 bétonnières ont été nécessaire pour remplir la totalité des fouilles et de la chape.
Après un petit lissage, voila le résultat :
Entre temps, toute la (...)
Au cours du creusement des fondations, je m’étais aperçu que j’avais déjà fait dans le lourd ! Après avoir posé les ferrailles, j’en suis convaincu. J’ai suivi les conseils de mon père et je ne pense pas que le four va bouger. En tout cas, il ne s’envolera pas mais il s’enfoncera peut être jusqu’en Chine.
Au fond des fouilles, j’ai placé des petits tas de béton pour éviter que les ferrailles touchent le sol. En touchant le sol, les fers à béton rouillent plus vite et la solidité de l’ouvrage est (...)
Nous avons commencé notre construction ce matin.
Après un peu de géométrie pour tracer l’implantation des fondations, nous avons d’abord enlevé la terre végétale sur 10 cm de profondeur.
Avec la pente du terrain, cela en fait déjà pas mal pour avoir un fond de fouille horizontal.
L’espace ainsi creusé servira de chape pour la construction du four.
Nous avons ensuite creusé de belles fondations. Elles mesurent environ 35 cm de large par 35 cm de profondeur. Avec cela, si le four bouge, je ne (...)
L’école des Vieux métiers de Longueil organise une multitude de stages dont un m’avait intéressé. Il s’agissait d’apprendre à construire un four à pain en terre crue. Ce stage se déroulait chez Jean Laberge qui en a déjà construit plusieurs.
La matinée a commencé par la construction du squelette du four.
Ce squelette sera ensuite recouvert de toile pour éviter que l’argile crue ne tombe à l’intérieur.
Le mélange qui constituera la voute est fabriqué à partir d’argile en poudre, de sable, d’eau et de (...)
Au fur et à mesure de mes trouvailles, je mettrai ici les liens et documents intéressants que j’aurais pu glaner sur internet.
A tout seigneur tout honneur, une mine d’informations tenue par des passionnés : Vous y trouverez tout ce qui faut et même plus !
Au Québec les fours à pain étaient construits traditionnellement en terre, quelques passionnés essayent de préserver le savoir accumulé au fil des générations, voici ceux que j’ai trouvés :
Jean Laberge
Ecole des vieux métiers de Longueil
Je suis (...)
Au Musée des sciences de Montréal, un atelier a retenu mon attention.
C’est exactement ce qu’il me fallait pour préparer mon projet de construction qui trônera dans la cour de Samoëns.
Deux sommiers :
La forme de la voute en sable :
Les premiers voussoirs :
La deuxième série de voussoirs :
La clef de voute :
La voute en charge en fois que le moule aura été enlevé :
Vous aurez certainement compris que mon projet à notre retour sera un four à pain. La voute sera très (...)
Nous avons investi dans un pétrin électrique pour pouvoir fabriquer plus de pâte à la fois.
Une bonne occasion sur le Bon Coin. Cela faisait longtemps que nous regardions et nous avons eu de la chance.
Il accepte 3kg de farine, en deux passages nous avons donc pétri plus de 8kg de pâte.
Une bonne chauffe, 3 pizzas, 8kg de pain, des brioches et pour finir un gros gratin dauphinois qui n’était pas prévu mais comme le four était encore bien chaud... Chauffe bien rentabilisée (...)
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Dernière mise à jour : lundi 25 janvier 2021